Page:Joseph Bonjean - Monographie de la pomme de terre, 1846.djvu/35

Cette page n’a pas encore été corrigée

les terrains permettent de la cultiver avec le même avantage. Cette plante produit d'abord des tubercules qui n'ont qu'une très petite dimension, et sont très mous. Si, dès leur formation, ils rencontrent une terre dure, sèche, imperméable aux influences atmosphériques, leur accroissement est contrarié, ils se difforment. Il faut donc placer les pommes de terre dans un champ qui soit assez poreux pour permettre aux produits de se multiplier et de se développer. Une humidité surabondante est encore plus nuisible aux pommes de terre que la sécheresse. Dans ce dernier cas, la récolte peut être quelquefois réduite à fort peu de chose, il est vrai ; mais dans un sol où l'eau demeure stagnante, les pommes de terre qui ne sont point pourries se conservent avec beaucoup de peine. La surabondance d'humidité dépend souvent du sous-sol plutôt que du sol lui-même ; on devra donc avoir égard, non-seulement à la superficie, mais encore aux couches adjacentes.

En général, les terres compactes et argileuses conviennent peu aux pommes de terre, qui se plaisent surtout dans les sols siliceux ou sablonneux, profonds, parfaitement perméables et frais sans être humides. Elles veulent, avant tout, un milieu meuble, où leurs tubercules se développent à l'aise. Les terrains pierreux, et surtout ceux qui contiennent beaucoup de fragments schisteux, leur sont peu propres d'ordinaire ; ceux qui renferment des cailloux