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n'était encore qu'au premier degré : il n'en a éprouvé aucune espèce de malaise.

97. M. Durand, professeur de pharmacie à Caen[1], a publié que, depuis un mois et plus, on mangeait dans le pays, et qu'il mangeait lui-même comme les autres, des pommes de terre viciées dont on jetait la partie altérée, comme on le fait des fruits, sans que personne en ait ressenti la moindre indisposition.

98. Les expériences positives auxquelles s'est livrée la Commission nommée par la Société d'Agriculture de Seine-et-Oise, sont venues pleinement confirmer ce que j'avais annoncé moi-même et ce qu'en avaient dit d'autres observateurs. Voici le résumé de ce rapport[2], dont les conclusions sont, comme on va le voir, en parfaite harmonie avec celles qui viennent d'être citées, et que je communiquais le 18 septembre, à la Chambre Royale d'Agriculture de Savoie.

« Trois membres de la Commission font usage, depuis huit jours, de pommes de terre avariées, avec la seule précaution d'enlever la partie avariée, sans avoir éprouvé aucune espèce d'incommodité.

Les ouvriers des fermes de Satory et de Villerat, exploitées par MM. Pigeon et Dégenette, ceux de plusieurs autres fermes, nourrris avec des pommes de terre avariées, sauf la précaution précitée, sont en parfait état de santé.

«.

  1. Académie des Sciences de Paris, séance du 6 octobre.
  2. Rapport de M. Frémy père, séance du 19 septembre.