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année, comme la seule cause du désastre, et aujourd’hui, cette cause attribuée aux circonstances atmosphériques toutes spéciales, n’est, en quelque sorte, niée que par un très petit nombre d’observateurs. Cette influence a été telle, qu’elle a exercé son action non-seulement sur les produits de la pomme de terre, mais encore sur un grand nombre d’autres végétaux, ainsi que je l’ai dit précédemment (51). L’humidité paraît également avoir joué un rôle que peu d’auteurs ont cherché à contester, bien cependant que cette influence, prise isolément, n’ait pas été complètement indispensable à la production du phénomène. Tantôt en a vu paraître la maladie après de fortes ondées, comme en Belgique ; tantôt, comme cela est arrivé dans les environs de Paris, les tiges ont été gelées par un brouillard très froid qui a régné les 9 et 10 août. Enfin, dans d’autres pays, l’invasion de la maladie a coïncidé avec les alternatives brusques de soleil et de pluie, sans que la culture ait paru protéger en rien les tubercules. C’est à ces deux dernières circonstances que la plupart des cultivateurs s’accordent à rapporter les causes de la maladie en Savoie, où, comme je l’ai déjà dit, elle a commencé à être aperçue dans quelques localités la première huitaine de septembre.

C’est sans doute sous l’influence des journées très chaudes du mois de juin, suivies de nuits très froides, que s’est développé le premier germe de cette épidémie ; l’extrême chaleur du jour, accompagnée d’un soleil