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et de l'étranger[1]. Je m'exprimais ainsi sur les causes de la maladie :

« On s'est effrayé à tort, en répandant l'idée que ce genre d'altération pouvait bien être l'invasion d'une maladie qui viendrait, pour ainsi dire, prendre en Europe son droit de domicile, ou provenir de quelque champignon microscopique d'une espèce parasite qui, ayant fructifié dans nos pays, menacerait de désoler de la même manière les récoltes futures!... Rassurons-nous à cet égard. Il est très certain que les circonstances atmosphériques exceptionnelles qui ont signalé cette saison, sont seules la cause de ce désastre, et que, comme on l'a déjà dit, les alternatives fréquentes de pluie et de soleil, et de froid peut-être, suffisent pour expliquer la désorganisation des tissus chez une plante gorgée en partie de fluides aqueux.

L'examen le plus minutieux n'a pu faire découvrir, dans les tiges de nos plantes attaquées, aucune espèce de champignon ou de toute autre végétation cryptogamique. Ce genre d'altération est du reste analogue à celui que la gelée fait éprouver aux pommes de terre ; espérons que ce phénomène ne sera que passager et ne rencontrera pas, de longtemps, une circonstance capable de le développer de nouveau.

  1. Académie des Sciences de Paris, séance du 22 septembre. — Courrier de Lyon, 24 septembre. — Echo du Monde savant, 5 octobre, etc.