Page:Joseph Bonjean - Monographie de la pomme de terre, 1846.djvu/182

Cette page n’a pas encore été corrigée

séance, à laquelle j'ai eu l'honneur d'assister[1], M. le docteur Jourdan a fait part à la Société des recherches auxquelles il s'était livré et se livrait encore à cette époque, soit sur ses causes, soit enfin sur les conséquences qu'elle pouvait avoir. Relativement au premier point, la maladie, selon M. Jourdan, est caractérisée surtout par des plaques roussâtres qui se développent dans un ou plusieurs points, et marchent avec une rapidité extrême ; cette maladie se développe partout, à toutes les profondeurs, sur toutes les parties de la plante, les tiges, les pédoncules, les graines et les tubercules. Pour preuve, M. Jourdan fit passer sous les yeux de la Société des plantes qui offraient ces diverses altérations à des degrés différents, et qui démontraient que le mal s'établit partout indistinctement, au lieu de se communiquer de la tige au tubercule, comme on l'a dit ; il montra des tiges saines et des tubercules malades, des tiges malades et des tubercules sains, des tiges malades, un tubercule sain, et, à l'extrémité de ce dernier, un second tubercule affecté. Des graines malades se présentaient sur des tiges saines avec des tubercules malades. C'est donc là la démonstration positive de ce fait, que la maladie peut attaquer et a attaqué également tous les organes de la plante.

  1. Voyez le Compte-rendu de cette séance dans la Gazette de Lyon, Numéro d'octobre 1845.