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jaunes, brunes ou noirâtres. Si le mal est faible, les taches sont rares ; quelquefois il n'y en a qu'une seule, d'autrefois plusieurs. Dans quelques circonstances, au lieu de taches, on trouve une dépression sans changement de teinte. Dans cet état, si l'on coupe le tubercule par tranches, on n'observe absolument aucun phénomène particulier dans son intérieur. Quand la maladie a fait quelques progrès, les taches se montrent en plus grand nombre où les dépressions sont plus fortes. En coupant les tubercules, on remarque, à l'endroit des taches, des marbrures jaunes, brunes ou noirâtres. Si le mal est encore plus intense, une grande partie des tubercules est atteinte de ces marbrures. Quand la tache est unique, elle se développe en épaisseur et en profondeur, en affectant la forme d'un cône dont la base est à la surface, le cône au centre du tubercule ou même au-delà.

Arrivé à cette époque, le tubercule malade peut présenter des phénomènes qui varient suivant les circonstances dans lesquelles il se trouve. Conservé dans la terre sèche ou humide, hors de la terre, dans un endroit humide comme une cave, ou sec comme un grenier ou un appartement, les résultats sont différents. Dans une terre sèche ou un appartement sec et bien aéré, les progrès du mal sont parfois très lents ; d'autres fois le mal se limite. La partie malade se retire sur elle-même, et se détache de la partie saine. M. Stas compare ce phénomène à celui qu'on observe dans