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un point de leur surface, leur substance interne se désagrége et se dissout ; les parois de la cavité sont sillonnées de fentes irrégulières qui deviennent de plus en plus profondes. La substance comprise entre ces érosions se détache, disloque chaque grain ; le volume des débris amylacés diminue, l'enveloppe détachée se rétrécit et s'amincit peu à peu ; alors la cellule est presque toute vidée ; le sac, réduit à un très petit volume, contient seulement quelques fragments irréguliers, arrondis, de matière féculente. Enfin presque tout disparaît ; il ne reste que la chambre cellulaire diaphane et vide. Quelquefois les grains de fécule, attaqués sur plusieurs points extérieurs, se dissolvent concentriquement, couche par couche.

65. M. Pouchet[1], professeur de zoologie à Rouen, admet, dans l'altération morbide des tubercules, quatre périodes distinctes :

1° La production de granules bruns ;
2° L'altération de la membrane cellulaire et sa coloration en brun ;
3° Le commencement de désagrégation de la membrane cellulaire ;
4° La désagrégation totale de la membrane des cellules et la dispersion de la fécule.

M. Pouchet a reconnu que les effets de la maladie se manifestent de deux manières, tantôt par un dur-

  1. Académie des Sciences de Paris, séance du 15 septembre.