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rapports des Préfets, a reconnu : « Que la récolte des céréales, cette année, est abondante, et qu'il existe encore une portion notable de la récolte de l'année dernière ; que celle en pommes de terre est si considérable, que, dans la supposition même où la maladie en anéantirait la moitié ou les deux tiers, il y aurait encore assez de grains et de pommes de terre pour suffire amplement aux besoins du pays. En conséquence de cet état de choses, la Commission a pensé que, pour le moment, il n'y avait pas lieu à prendre des mesures extraordinaires touchant l'entrée et la sortie des céréales et des pommes de terre, préavis qui a été adopté par le Conseil d'Etat. »

Dans le canton des Grisons, la récolte des pommes de terre a été aussi très abondante, et la quantité des tubercules gâtés est insignifiante. Il y a eu également abondance de fourrages, et les vendanges ont aussi été généralement très belles.

De toutes les parties qui composent la Suisse, le Vallais est le canton où le fléau a été aperçu en dernier lieu. Une lettre du 10 octobre (Valais) fournit les renseignements suivants : « La cruelle maladie des pommes de terre vient d'envahir les communes de Sembrancher et de Bourgvernier, où elle fait des ravages. Il paraît que cette maladie offre des caractères de rigueur vraiment alarmants, car on nous donne comme certain qu'à peine extraits du sol, ces tubercules entrent immédiatement dans un état de