mort, raison, maison, saison. La seule question intéressante est la suivante.
Ces substantifs féminins ne paraissent pas avoir eu s au cas sujet du singulier, à l’origine ; mais ils la prirent à partir du xiie siècle[1].
Masculins
Première classe
Cette classe comprend les substantifs correspondant à des substantifs masculins latins dont le nominatif singulier était terminé en -s (us). Ici il faut distinguer les cas sujets des cas régimes.
Singulier | Pluriel | ||
---|---|---|---|
c. s. | Li murs | c. s. | Li mur |
c. r. | Lo, le mur | c. r. | Los, les murs |
Ainsi se déclinaient : chevals, anz, sers, cers, prez (de *pratus pour pratum), mals, etc.
Se déclinaient de même les substantifs provenant de noms latins masculins terminés en -is : canis > chiens, panis > pains, ou de noms latins masculins terminés en -x, comme rex, qui, devenu regis dans le latin vulgaire, a donné en a. fr. reis.
Enfin on déclinait sur ce modèle les mots comme piez, lions, bues, qui proviennent de substantifs comme *pedis, *leonis, *bovis (lat. cl. pes, leo, bos).
Les infinitifs pris en fonction de substantifs suivent aussi cette déclinaison : li morirs, li repentirs.
Les mots comme ermites, prophètes, quoique correspon-
- ↑ Une autre théorie veut qu’ils l’aient eue des les débuts de la langue, comme les noms masculins dont nous allons parler : ainsi flors comme murs.