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PRÉFACE

de notre passé — l’espèce en est moins rare qu’on ne pense — pouvaient trouver ici une introduction assez commode à l’étude de notre ancienne langue et par là de notre ancienne littérature. Car les commotions qui agitent les peuples et qui ébranlent les nations rappellent aux uns et aux autres leurs origines ; n’oublions pas, maintenant plus que jamais, qu’au moyen âge nous avons conquis le monde par la poésie lyrique ou épique et que nous sommes les héritiers d’un passé très grand et d’une très belle civilisation : noblesse oblige ! Dans notre plan primitif cette Grammaire élémentaire ne devait comprendre que la Phonétique et la Morphologie ; à la demande de mes éditeurs, j’y ai ajouté une Syntaxe. Cette dernière partie est conçue dans le même esprit que les deux autres : j’ai cherché à donner l’essentiel, en évitant l’inutile et le superflu. Le départ n’est pas toujours facile à faire et je ne me flatte pas d’y avoir complètement réussi. J’ai tenu à multiplier les rapprochements entre la syntaxe de l’ancien français et la syntaxe du XVIIe, pour donner au moins au lecteur un aperçu de la syntaxe historique et une idée de l’intérêt que présente son étude.

Mes collègues et amis, MM. Ed. Bourciez, professeur à l’Université de Bordeaux, et M. Grammont, professeur à l’Université de Montpellier, ont bien voulu lire une épreuve de cet ouvrage ; je leur dois maintes observations précieuses et je leur en exprime mes plus sincères remerciements.

Toulouse, septembre 1917.