Les mots premier, merveille présentent également le passage de ī initial à e (lat. prīmarium, mīrabilia pluriel neutre de mirabilis).
Dīrectum est devenu d’rectum, drectum en latin vulgaire, d’où : dreit, droit.
U
U long en syllabe initiale, prononcé ou en latin, devient u (ü) : dūrare > durer; *ūsare > user.
Cf. cependant *jūníciam (lat. cl. junix) > génisse et jūníperum, devenu en latin vulgaire junéperum (peut-être ieneperum), qui donne genièvre, où le yod initial paraît avoir dissimilé l’ū en e.
Suivi d’un 'c', 'ū' long donne la diphtongue ('üi').
Ex. : lūcéntem > luisant ; dūcéntem > duisant (dans conduisant, séduisant, etc.)
Au
Au protonique initial devient o (ouvert) comme au tonique.
Ex.: pausare > poser ; auriculam > oreille ; *ausare > oser ; *raubare > dérober.
Devant une voyelle cet o est passé à ou ; audire > ouïr ; *gaudīre (lat. cl. gaudere) > jouir; laudare > louer.
Au + c, au + consonne + yod aboutissent à la diphtongue oi.
Ex. : aucellum (lat. cl. avicellum) > oisel ; *gaudiosum > joïous, joyeux.
Augustum et augurium étaient devenus en latin vulgaire agustum, agurium ; d’où aoust, août ; eür, eur (boneur, maleur ; fr. mod. bonheur, malheur, par influence de heure).