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Chapitre VIII

PROPOSITIONS SUBORDONNÉES

Nous traiterons d’abord des propositions complétives et interrogatives, puis des propositions relatives : en second lieu des propositions subordonnées circonstancielles : finales, consécutives, conditionnelles, comparatives, concessives, causales, temporelles.

On trouvera dans l’emploi des modes tantôt des différences importantes avec la syntaxe moderne (propositions complétives, conditionnelles) , tantôt des différences insignifiantes (propositions relatives, finales) . Une grande liberté — qui n’est pas d’ailleurs l’arbitraire, mais qui provient quelquefois d’une conception logique non gênée par des règles étroites — règne dans cette partie de la syntaxe, comme dans celles que nous avons déjà étudiées.

En ce qui concerne l’emploi des modes, la règle générale, conservée par l’usage moderne, est que l’indicatif est de rigueur quand il s’agit d’un fait réel, tandis que le subjonctif s’emploie quand il s’agit d’un fait simplement possible ou douteux.

Ajoutons que le subjonctif, dans les propositions subordonnées — directes ou circonstancielles — est d’un usage plus fréquent dans la langue ancienne que dans la langue moderne (cf. les propositions complétives, conditionnelles, concessives et même temporelles).