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De même presis, presimes, mesis, mesimes, devenus pre-ïs, pre-ïmes, me-ïs, me-ïmes, puis preis, preimes, meis, meimes ont abouti aux formes actuelles pris, prîmes, mis, mîmes, etc.

Le même processus a eu lieu dans le radical de l’imparfait du subjonctif, qui était le suivant :

Que je fesisse plus tard (fe-ïsse, fisse)
que tu fesisses (fe-ïsses, fisses)
qu’il fesist (fe-ïst, fist)
que n. fesissons, iens, ions (fe-ïssions, fissions)
que v. fesissez, iez (fe-ïssiez, fissiez)
qu’il fesissent (fe-ïssent, fissent)

On avait de même : que je presisse (pre-ïsse, prisse) ; que je mesisse (me-ïsse, misse); que je desisse (de dire), que je quesisse (de quérir), etc., etc.


Voici les autres temps de dire, faire.

Dire

Ind. prés. : je di, tu dis, il dit; n. dîmes, v. dites, il dient. Imparf.: je diseie. Parf.: je dis, tu desis, il dist, etc. Subj. imparf. : que je desisse (de-ïsse, disse). Subj. prés.: que je die, dies, die; que nous diiens, dions, q. v. diiez, diez, qu’il dient. Le radical dis-, qui se trouvait dans je diseie, a remplacé le radical di- au subjonctif présent. Mais la forme die a survécu longtemps.

Faire

Ind. prés.: je faz, tu fais, il fait; n. faimes, v. faites, il font. Imparfait : je fesoie. Futur : ferai. Conditionnel : fereie. Subj. présent : que je fasse, face; que nous fassiens, faciens, etc.

Rire faisait aussi, au parfait, je ris, tu resis, il rist ; n. resimes, il rirent, et, à l’imparfait du subjonctif, q. je resisse.

Cuire, détruire, duire (conduire, produire, etc.), luire