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et 1ere, 2e, 3e p. sg. ind. prés., 2e p. sg. impératif[1]); cous- aux autres temps. Parfait : je cousis. Part. passé : cousu.

Vivre a deux radicaux : viv- aux temps de la 1ere série, à l’infinitif et au participe présent; vesc-, véc-, au parfait et aux temps dérivés. Aux trois premières personnes de l’ind. prés., le radical viv- s’est réduit à vi- devant s, t.

Le parfait fut longtemps vesquis (on trouve encore survesquis au xviie s.); vécus est plus récent. Part. passé: vescu, vécu.

Naître a trois radicaux : naist- (naît-), naiss-, nasqu- (naqu-). Les formes ne présentent pas de difficultés. Ind. prés.: je nais; n. naiss-ons. Parfait : je nasquis.

Parfaits faibles en -UI (-US)

Cette classe n’est pas très nombreuse. On pourrait y mettre, d’après les parfaits actuels, le verbe courre, déjà vu sous courir (cf. supra), moudre et soudre, dont le radical était primitivement : mol-, mold-, et sol-, solv-.

Moudre

Parf.: je molui, tu molus, il molut, etc.


Quant à soudre, son ancien parfait était fort : sols, solsis, solst, etc. La forme solu dans je résolus est relativement récente. Il y a donc lieu de le classer parmi les verbes à parfait fort. Notons que absolu, dissolu, formes régulières du participe passé[2], sont devenus des adjectifs; les participes sont absous, dissous, renvoyant à des radicaux en sols- (*absolsum, *dissolsum) ; mais il y avait une autre forme

  1. Au présent de l’indicatif et à l’impératif le d n’a qu’une valeur orthographique.
  2. Encore employées ainsi au xvie siècle.