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Cependant, pour certains verbes, surtout pour ceux dont le radical est terminé par l ou n, les formes provenant de -iam se sont maintenues. On a ainsi que je bouille (bulliam), que je saille (saliam) et par analogie : que je faille < *falliam pour fallam. À la 1ere p. plur. on avait sailliens, sailliez, représentant normalement saliamus, saliatis. On a eu par analogie serviens, serviez; partiens, partiez, et plus tard servions, partions, etc. Mais les formes sèches (c’est-à-dire sans i) du pluriel se sont maintenues jusqu’au xvie siècle (q. n. servons, q. v. servez).

Subjonctif imparfait

Que je servisse, comme fenisse.

Participe présent

Servant[1]. La terminaison -ant est empruntée à la conjugaison en -er.

Participe passé

Servi, servie.

Les participes passés de cette conjugaison correspondent :

  1. à des participes passés du latin classique ou vulgaire en -ītum : servi, sailli, oui ;
  2. à des participes latins en -ūtum : couru, issu, boulu, falu, feru, jeü ;
  3. à d’autres participes latins, comme mort < *mortum, pour mortuum; quis de quérir, a été formé d’après le parfait quis.

Cette conjugaison ne comprend plus aujourd’hui qu’une vingtaine de verbes simples, dont plusieurs sont défectifs. Voici les formes les plus importantes des principaux d’entre eux.

Bouillir, faillir, saillir, cueillir

Dans ces verbes il y avait alternance entre le radical avec l mouillée (ill) et le radical avec l non mouillée (l),

  1. Servientem a donné le subst. sergent, a. fr. serjant.