il fit bâtir l’église catholique de Baia, sans pouvoir cependant s’attacher l’âme revêche de son épouse royale, dont il dut se séparer en lui créant un riche douaire. Des Moldaves prirent part à Marienburg, en 1422, à la guerre des Polonais contre les chevaliers de l’ordre teutonique dont la province baltique leur interdisait l’accès de la mer ; la possession de la Pocutie avait été solennellement confirmée au prince moldave, par un nouveau traité, dès l’année 1411.
Peu de temps après avoir atteint ce but dernier de ses efforts, Alexandre prit solennellement le titre d’ « autocrate » que déjà on rencontre dans les actes de son père. Sur un parement d’église, autour de son portrait et de celui de sa femme, Marina, on lit une inscription grecque, qui parle de cet « autocrate » et de l’ « autokratorissa » aussi. Le mariage avec Ryngalla avait été rompu, et le nouveau Siège catholique de Baia déchut aussi rapidement que l’ancien évêché de Séreth. Suivant les traditions de son père, l’ancien ami des Lithuaniens, Alexandre, soutint Swidrigaillo, le successeur de Witold, en pleine guerre contre la Pologne. La Pocutie, qu’on lui disputait encore, fut conquise les armes à la main, quelques mois avant la mort du grand organisateur de la Moldavie, en 1432. Le conflit qui éclata dès la mort du vieillard (1433) entre son fils légitime, associé au gouvernement et marié à une sœur de la nouvelle reine de Pologne, Elle, et un autre fils, capable de toutes les surprises et de tous les crimes, Etienne, permit à la Pologne de regagner pour quelques années tout ce qu’elle avait perdu. Avant de se partager, en 1435, les revenus de la principauté, qui resta cependant unie sous le rapport politique, Etienne lui-même, puis Elie aussi sacrifièrent la Pocutie d’abord, et ensuite le territoire du Szepenic, qui ne fut cependant jamais occupé par les armées royales ; l’obligation de fournir le secours