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n'auraient plus ce danger à craindre si au milieu de cet espace de mer qui se trouve entre la Catalogne et la Provence cette rade s'offrait à eux. »

Tel est le sentiment de M. de Lalande sur un établissement dont l'utilité l'a trop tôt frappé, pour qu'il se dispensât de la démontrer avec quelque détail. La bonté de l'emplacement n'a échappé à aucun de ceux qui l'ont visité. Le fond n'en a jamais varié. Les sondes qu'ordonna de faire le Cardinal de Richelieu, ne présentent pas un résultat différent de celles qui ont été faites au commencement du 18.[[e}} siècle par le Maréchal de Vauban, en 1767 par le Prince de Beauveau, commandant en chef dans le Languedoc, en 1785 par M. de Groignard, ingénieur général de la marine, à diverses époques, et aujourd'hui même par plusieurs autres ingénieurs. La nature, en aplanissant les voies pour l'exécution du projet de cette rade par les matériaux qu'elle a placé à pied-d'œuvre, et par les rochers sur lesquels elle invite à en asseoir les fondemens, encourage à entreprendre des travaux que ces heureuses facilités rendront moins longs et moins dispendieux.

Parmi les différents plans qui ont été présentés, la préférence me semble devoir être accordée à celui qui forme la rade de Brescou, en rattachant à ce fort un môle curviligne du côté de l'Est, et un môle rectiligne du