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d'une lieue du premier et de trois lieues de celui de Sète. On y trouve un bassin qui, en exceptant les 100 toises les plus proches de la terre, a dans son circuit de 15 à 20 pieds d'eau, et dans beaucoup d'endroits plus de 25, fond qui n'a jamais manqué. On le trouve partout garni d'une plante à longue feuille, appelée algue, ce qui le rend très-propre à l'ancrage, et prouve que les courans de la mer venant de l'Est n'y font aucun dépôt. Cette dernière observation établit démonstrativement qu'on n'aura pas besoin pour cette rade une fois construite, de l'entretien inévitable auquel sont soumis les ports et les rades attenantes à la terre, qui s'ensablent si aisément. Ceux de Sète et d'Agde en sont des preuves. »

« Lors de la vérification faite en 1767, par ordre du Gouvernement, continue le même auteur, on y a reconnu 25 à 26 pieds d'eau, comme en 1633 et 1634, temps où l'on s'en était déjà occupé. On y voit, en effet, une digue fort avancée dans la mer, construite sous le ministère de Richelieu dont elle porte le nom. Vauban avait eu le même dessein, ainsi que Basville comme on le voit dans ses mémoires. Pour y former un bassin, on construirait deux jetées de 30 toises chacune. Il faudrait commencer par celle de l'Est, comme la plus nécessaire, la mer étant rarement mauvaise dans ces