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Le reste est le fruit de mes observations ou de mes découvertes qui n'ont été que trop bornées. L'accent du doute a toujours accompagné l'émission de mes conjectures.

Un auteur qui, sous le rapport de sa conduite politique, n'a jamais eu besoin d'indulgence, et qui n'en a manqué pour personne, devrait pouvoir compter sur celle de tous ses lecteurs, dans le jugement qu'ils porteront de sa première production. Mais, si le projet même de cet ouvrage a trouvé quelques contradicteurs, comment ne pas s'attendre que son exécution rencontrera quelques critiques ? Peut-on espérer de plaire à tout le monde, et ne voit-on pas toujours des défauts dans ce qui ne plaît point ? Je me flatte, cependant, que la satisfaction que mes concitoyens éprouveront généralement à lire tout ce que j'ai pu recueillir sur la ville d'Agde, les disposera à me savoir gré d'avoir mis à découvert la faiblesse de mes talens, pour leur faire mieux connaître leur pays.

Tout change par la succession des siècles. Lorsque, dans des temps éloignés du nôtre, on voudra regarder derrière soi pour voir ce qu'était Agde à l'époque où nous vivons, on appréciera mieux l'utilité de cet ouvrage qu'on ne le fera aujourd'hui, bien qu'on y trouve des dates bonnes à conserver, des faits ignorés, le motif de certains usages, des conjectures