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le talent de bien dire, à celui qui n'a souvent pour partage que l'habitude de parler beaucoup.

Mais le mérite de l'historien ne consiste pas seulement dans l'amour du travail ; il faut qu'il y joigne l'amour du vrai et la résolution de ne pas s'en écarter ; il faut qu'il sache mettre de la réserve dans l'expression de la vérité sans altérer la vérité, pour ne pas manquer à la réserve, et qu'il ne consente, en faveur des convenances, qu'au sacrifice des noms, des désignations, des personnalités, sans leur accorder le retranchement des faits généraux, quelque souvenir qu'ils rappellent. Telles ont été les règles que j'ai suivies dans le précis historique de la ville d'Agde. Je n'ai pas surchargé cette partie de bien des détails qui m'ont paru d'un trop faible intérêt. J'en ai été moins avare dans la statistique où j'ai réuni, autant que je l'ai pu, ce qui a subsisté à ce qui subsiste, pensant que je ne saurais en faire trop, à cet égard, pour ceux de mes lecteurs qui habitent Agde, ou dont cette ville a été le berceau.

Les diverses histoires du Languedoc, d'autres histoires générales ou particulières, d'anciens ouvrages, de vieux manuscrits, des registres publics m'ont fourni, non tout ce que je désirais et que j'avais besoin d'y trouver, mais une bonne partie de mes matériaux.