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VOLPONE.

tenant, veuille Cupidon que ce soit Mosca avec de bonnes nouvelles !

NANO, de dedans.

C’est la belle madame…

VOLPONE.

Would-be, est-ce cela ?

NANO.

Elle-même.

VOLPONE.

O torture ! Accompagne-la céans. Hélas ! elle va entrer ici et y demeurer une éternité. — Allons, (Il se couche.) que cet accès de fièvre passe vite, mon Dieu ! Je crains un autre enfer, c’est que le dégoût que m’inspire cette femme ne chasse le désir que j’ai de l’autre ; je voudrais qu’elle fût déjà au moment de prendre congé. Seigneur ! de quel ennui je suis menacé.

(Nano rentre avec lady Would-be.)
LADY WOULD-BE, à Nano.

Je vous remercie, mon bon monsieur ; dites, je vous prie, à votre maître que je suis ici. — Ce col ne laisse pas assez voir mon cou. (À Nano.) Pardon de la peine, monsieur ; permettez-moi de vous prier de dire à l’une de mes femmes de venir. — De bonne foi, je suis gracieusement habillée aujourd’hui ! mais cela n’importe pas : C’est assez bien. (La première femme de chambre entre.) Regardez comme ces folles ont arrangé cela.

VOLPONE, à part.

Je sens la fièvre qui m’entre par les oreilles ; oh ! que n’ai-je un sortilége pour faire fuir cette femme !

LADY WOULD-BE, à la femme de chambre.

Approchez. Cette boucle est-elle à sa place, ou