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ACTE DEUXIÈME.

VOLPONE.

Alors, je ne me repens pas de mon dernier déguisement.

MOSCA.

Ma foi non ; si vous pouvez cornufier le Corvino.

VOLPONE.

C’est vrai ; au fait, je n’ai pas eu l’intention d’en faire mon héritier. — La couleur de ma barbe et de mes sourcils ne m’aura-t-elle pas fait reconnaître ?

MOSCA.

Pas le moins du monde.

VOLPONE.

J’ai bien joué mon rôle ?

MOSCA.

Si bien, que je voudrais jouer le mien avec moitié autant de bonheur. (À part.) Pourtant, je voudrais échapper à votre épilogue[1].

VOLPONE.

Mais ont-ils été dupes en me prenant pour Scoto !

MOSCA.

Monsieur, Scoto lui-même n’aurait pas su en faire la différence ; mais je n’ai pas le temps de vous flatter maintenant ; nous devons nous séparer : adieu ; vous mesurerez plus tard vos applaudissements à mes succès.

  1. C’est-à-dire à la conclusion de votre rôle de saltimbanque, parce que Corvino l’avait chassé de devant sa fenêtre, en le battant.