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ACTE DEUXIÈME.
PÉRÉGRINE.
C’est ce que vous avez de mieux à faire.
SIR POLITICK.
Depuis trois semaines toutes mes lettres et correspondances ont été interceptées.
PÉRÉGRINE.
En vérité ! Faites-y attention.
SIR POLITICK.
Parbleu, je ne fais pas autre chose.
PÉRÉGRINE, à part.
Je ne veux pas perdre de vue ce gentilhomme jusqu’à ce soir, tant il m’amuse.
(Ils sortent.)
Scène II.
Une chambre dans la maison de Volpone.
VOLPONE et MOSCA.
VOLPONE.
Je suis blessé.
MOSCA.
Où donc, monsieur ?
VOLPONE.
La blessure n’est pas extérieure ; celles qu’on voit ne sont rien ; je puis les supporter toujours : mais, Cupidon irrité, partant comme une flèche des yeux de Célia, s’est précipité tout entier dans mon cœur, et le brûle[1]. Là il agite sa torche enflammée, comme dans une fournaise fermée au vent. Le combat est au dedans de moi. Je ne puis vivre si tu ne viens pas à mon secours, Mosca ; mon foie fond ; et si je n’ai pas
- ↑ Imité d’Anacréon, ode XIV.