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VOLPONE.

SIR POLITICK.

Oui, monsieur, l’araignée et l’abeille souvent sucent la même fleur.

PÉRÉGRINE.

Bon sir Politick, je vous demande pardon ; j’ai beaucoup entendu parler de vous. L’histoire de votre corbeau est vraie, monsieur.

SIR POLITICK.

À votre connaissance ?

PÉRÉGRINE.

Et celle de la lionne qui a fait ses petits dans la tour de Londres[1].

SIR POLITICK.

Une seconde portée ? {{Personnage|PÉRÉGRINE. Une seconde.

SIR POLITICK.

O ciel ! quels prodiges se multiplient ! des feux à Berwick ! et une étoile nouvelle ! Cette concordance de faits étranges est pleine de présages. — Avez-vous vu ces météores ?

PÉRÉGRINE.

Je les ai vus.

SIR POLITICK.

Terrible chose ! Je vous en prie, confirmez-moi, s’il est vrai, comme on le dit, que trois marsouins ont été vus au-dessus du pont[2] ?

  1. Stow, un vieil auteur du temps, est cité par M. Gifford : « Dimanche, 5 août 1604, une lionne, nommée Elisabeth, a mis bas un lionceau qui ne vécut qu’un jour, et, le 26 février 1606, elle eut une seconde portée. »
  2. Le fait est également constaté par le même auteur, ainsi que l’apparition de la baleine à Woolwich.