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VOLPONE.

CORVINO, haut.

Ou à un vieux mur enfumé, sur lequel l’eau, en tombant, a fait des sillons.

MOSCA.

Excellent, monsieur, continuez ; vous pouvez bien parler encore plus haut ; une coulevrine, qu’on lui déchargerait aux oreilles, ne les traverserait pas.

CORVINO.

Son nez est comme l’égout public ; il coule toujours.

MOSCA.

C’est bon ; et sa bouche ?

CORVINO.

Un cloaque.

MOSCA.

Oh ! bouchez ce trou.

CORVINO.

Ma foi, non.

MOSCA.

Je vous en prie, laissez-moi faire ; en vérité, je pourrais l’étouffer avec un oreiller, aussi bien qu’une vieille garde-malade.

CORVINO.

Fais ce que tu voudras, mais en mon absence.

MOSCA.

Soit. C’est votre présence qui le fait durer si longtemps.

CORVINO.

Je t’en prie, n’use pas de violence.

MOSCA.

Pourquoi donc ? pourquoi seriez-vous si scrupuleux, monsieur ?