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ACTE PREMIER.

CORBACCIO.

Quoi ?

MOSCA.

De lui rendre la santé.

CORBACCIO.

Non, non, non, d’aucune façon.

MOSCA.

Peut-être cela lui produira un certain effet, seulement de le toucher.

CORBACCIO.

C’est vrai ; prenons garde, j’en courrai la chance, rends-moi le sac.

MOSCA.

Du tout ; excusez-moi. Ne vous faites pas ce tort à vous-même, monsieur. Je dois vous en donner avis : vous aurez tout.

CORBACCIO.

Comment ?

MOSCA.

Tout, monsieur. C’est votre droit, tout est à vous. Personne n’en aura la moindre part ; c’est à vous seul ; c’est sûr comme un décret du destin,

CORBACCIO.

Comment cela, bon Mosca, comment cela ?

MOSCA.

Je vais vous le dire, monsieur : il va revenir de cette crise.

CORBACCIO.

Je te comprends.

MOSCA.

En profitant du premier moment où il aura repris ses sens, je vais l’importuner de nouveau pour faire son testament, et lui montrer ce sac.