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VOLPONE.

MOSCA.

Oui, et il lui a fait cadeau d’un plat d’argent.

CORBACCIO.

Pour être son héritier ?

MOSCA.

Je ne sais pas, monsieur.

CORBACCIO.

Moi ! je le sais bien.

MOSCA, à part.

En le jugeant d’après vous-même.

CORBACCIO.

Hé bien, je l’empêcherai de l’être. Vois, Mosca, regarde. J’ai apporté ce sac de sequins brillants qui pèse plus que son plat.

MOSCA, prenant le sac.

Ma foi oui, monsieur. Voilà un vrai médicament ; voilà la médecine sacrée ! Ne me parlez pas de vos opiats auprès de ce grand élixir.

CORBACCIO.

C’est de l’or palpable, s’il n’est pas potable.

MOSCA.

On le lui administrera dans sa tasse.

CORBACCIO.

Oui ; fais-le, fais-le, fais-le.

MOSCA.

O cordial trois fois béni, tu lui rendras la santé !

CORBACCIO.

Fais-le, fais-le, fais-le.

MOSCA.

Je crois que ce ne serait pas le meilleur, monsieur.