Page:Jonson-Volpone Epicene l alchimiste-1863.djvu/41

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
18
VOLPONE.

VOLPONE.

Je vous remercie, signor Voltore. Où est le plat d’argent ? J’ai de si mauvais yeux.

VOLTORE, le lui mettant dans les mains.

Je suis fâché de vous voir aussi affaibli.

MOSCA, à part.

Et que vous ne le soyez pas davantage.

VOLPONE.

Vous êtes trop généreux.

VOLTORE.

Non, monsieur. Plût au ciel qu’il me fût permis de vous donner la santé comme je vous donne ce plat !

VOLPONE.

Vous donnez, monsieur, ce que vous pouvez ; je vous remercie. Votre amitié se reconnaît dans ce présent, et mérite qu’on y réponde : venez souvent me voir.

VOLTORE.

Je n’y manquerai pas, monsieur.

VOLPONE.

Ne vous éloignez pas de moi.

MOSCA, à Voltore.

Entendez-vous, monsieur ?

VOLPONE.

Écoutez-moi encore ; cela vous concerne.

MOSCA, à Voltore.

Vous êtes un heureux homme, monsieur ; appréciez votre bonheur.

VOLPONE.

Je ne puis vivre encore longtemps…

MOSCA, à l’oreille de Voltore.

Vous êtes son héritier.