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VOLPONE.

VOLPONE.

C’est vrai ! dépêche-toi, dépêche-toi, je brûle de prendre possession de ce nouveau présent.

MOSCA.

J’espère vous en voir bientôt maître, ainsi que de beaucoup d’autres…

VOLPONE.

Merci, mon bon.

MOSCA, continuant.

Après que mon corps sera en cendre, et que cent autres tels que moi m’auront succédé.

VOLPONE.

Oh ! Mosca, non, ce serait trop.

MOSCA.

Vous vivrez, vous vivrez toujours pour duper ces harpies.

VOLPONE.

Gracieux Mosca ! c’est bien, donne encore le coussin, et fais-le entrer. (Mosca sort.) Maintenant, à mon secours, toux feinte, consomption, goutte, apoplexie, paralysie et catarrhe, à mon secours avec vos apparences moribondes sur ce lit de douleur, vous qui m’avez aidé, depuis trois ans, à traire leurs espérances ! — Il vient, je l’entends — uh ! (Toussant.) Uh ! uh ! uh ! (Mosca entre et introduit Voltore ; il porte la pièce d’argenterie.)

MOSCA, à Voltore.

Vous êtes toujours au même point, monsieur. Seulement, vous êtes de tous les autres celui qu’il tient le plus haut dans ses affections ; et vous faites sagement de les entretenir par des visites matinales, et par ces tendres marques de votre bon vouloir pour