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ACTE DEUXIÈME.

CLÉRIMONT.

Il revient seul ; c’est bon signe, Dauphin. (cutbeara entre.)

DAUPHIN.

Eh bien, Cutbeard, as-tu réussi ou non ?

CUTBEARD.

Cela passe toute imagination ; omnia secunda ; vous n’auriez pas prié Dieu pour que cela réussît aussi bien. Saltat senex, comme dit le proverbe. Il triomphe dans sa félicité ; il admire la fiancée ; il m’a donné gratis le loyer de ma maison, et je vais chercher maintenant un ministre silencieux pour les marier ; adieu donc.

TRUEWIT.

Par la lumière du ciel, prends un ministre interdit ; un frère zélé le torturera agréablement.

CUTBEARD.

Cum privilegio, monsieur.

DAUPHIN.

Oh ! rien de cela ; ne mettons maintenant aucun obstacle ; quand ce sera fini et conclu, je suis des vôtres, pour tout moyen de nous en amuser.

CUTBEARD.

Et dans une demi-heure ce sera fait, grâce à ma dextérité, messieurs. D’ici là, inventez donc ce que vous aurez à faire, bonis avibus. (Il sort.)

CLÉRIMONT.

Comme l’animal latinise !

TRUEWIT.

Si vous le vouliez, l’amusement de cette journée serait une plaisanterie à récréer la postérité.