Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
223
ACTE DEUXIÈME.
DAW.
« Aucune noble vertu ne vit solitaire, elles sont deux en une. »
DAUPHIN.
Excellent !
CLÉRIMONT.
Répétez ceci, je vous prie, sir John.
DAUPHIN.
Il y a là un sentiment d’un esprit rare.
CLÉRIMONT.
Silence !
DAW.
« Aucune noble vertu ne vit seule ; mais elles sont deux en une. « Alors, lorsque je sens la douce modestie, je sens aussi les rayons de la beauté brillante. « Et, en louant à la fois la modestie et la beauté, c’est toi seule que j’ai louée. »
DAUPHIN.
Admirable !
CLÉRIMONT.
Comme cela carillonne divinement ! et comme la fin vous laisse une douce vibration !
DAUPHIN.
C’est du Sénèque.
CLÉRIMONT.
Non, plutôt du Plutarque.
DAW.
Je me moque de Sénèque et de Plutarque ; par la lumière du jour, c’est l’œuvre de ma seule imagination ! je m’étonne que ces auteurs-là aient du crédit sur des gentilshommes.