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ACTE DEUXIÈME.

DAW.

« Aucune noble vertu ne vit solitaire, elles sont deux en une. »

DAUPHIN.

Excellent !

CLÉRIMONT.

Répétez ceci, je vous prie, sir John.

DAUPHIN.

Il y a là un sentiment d’un esprit rare.

CLÉRIMONT.

Silence !

DAW.

« Aucune noble vertu ne vit seule ; mais elles sont deux en une. « Alors, lorsque je sens la douce modestie, je sens aussi les rayons de la beauté brillante. « Et, en louant à la fois la modestie et la beauté, c’est toi seule que j’ai louée. »

DAUPHIN.

Admirable !

CLÉRIMONT.

Comme cela carillonne divinement ! et comme la fin vous laisse une douce vibration !

DAUPHIN.

C’est du Sénèque.

CLÉRIMONT.

Non, plutôt du Plutarque.

DAW.

Je me moque de Sénèque et de Plutarque ; par la lumière du jour, c’est l’œuvre de ma seule imagination ! je m’étonne que ces auteurs-là aient du crédit sur des gentilshommes.