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ACTE DEUXIÈME.

port de leurs biens à quelque ami de confiance avant de se remarier. Qui peut le dire ? Ou, si elle ne l’a pas fait encore, elle le fera le jour du mariage ou la nuit qui le précédera, et vous antidatera cocu. Ces choses-là sont dans les choses possibles ici-bas. Cela s’est vu dans la nature, monsieur. Dieu soit avec vous ! Je prendrai la liberté de vous laisser cette corde, monsieur, comme souvenir. — Adieu, Mute. (Il sort.)

MOROSE.

Viens, conduis-moi dans ma chambre ; mais, d’abord, ferme la porte. (Truewit souffle dans son cor dans la rue.) Oh ! ferme la porte, ferme la porte ; est-ce qu’il revient ?

(Cutbeard entre.)
CUTBEARD.

C’est moi, monsieur, votre barbier.

MOROSE.

O Cutbeard, Cutbeard, Cutbeard ! j’ai eu ici un coupe-jarret ; aide-moi à me mettre au lit, donne-moi un remède avec tes conseils. (Ils sortent.)



Scène II.


Une chambre dans la maison de sir John Daw.
DAW, CLÉRIMONT, DAUPHIN, ÉPICÈNE.
DAW.

Eh bien ! qu’elle refuse d’y aller ! Cela la regarde et m’est indifférent, messieurs ; mais elle ne sera pas souvent invitée à de pareils festins, avec de pareils convives.

CLÉRIMONT, à Daw.

Elle ne peut refuser, (À Épicène, à part.) Restez chez vous si vous tenez à votre réputation. Vous n’êtes