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ACTE PREMIER.

LA-FOOLE.

Vous dites la vérité, monsieur ; c’est ma cousine, une La-Foole par sa mère ; elle invitera beaucoup de ladies à cause de moi.

DAUPHIN.

Non pas des La-Foole d’Essex ?

LA-FOOLE.

Non, monsieur, des La-Foole de Londres.

CLÉRIMONT.

Le voilà sur la piste.

LA-FOOLE.

Ils sortent tous de notre maison, les La-Foole du nord, les La-Foole de l’ouest, les La-Foole de l’est et du sud ; nous sommes l’une des plus anciennes familles qu’il y ait en Europe ; — mais moi, je descends directement des La-Foole de France. — Nous portons dans nos armes, de jaune ou or, échiqueté d’azur et de gueules, et trois ou quatre autres couleurs ; des armes, ma foi, bien connues, qui ont été quelquefois portées solennellement par divers nobles de notre maison. — Mais laissons cela, on n’a plus d’égard pour l’ancienneté des familles. — J’ai reçu un couple de daims, messieurs, une demi-douzaine de faisans, une douzaine ou deux de francolins, et quelques autres pièces de gibier, que je veux manger à point et en bonne compagnie. — Il y aura à dîner une ou deux grandes dames, milady Haughty, milady Centaure, mistress Dol Mavis. Elles viennent avec le projet de voir la dame silencieuse, mistress Épicène, que l’honorable Sir John Daw a promis d’amener ; et il y aura encore mistress Trusty, femme de milady, ainsi que l’honorable chevalier que voici, sir Dauphin, avec