Page:Jonson-Volpone Epicene l alchimiste-1863.djvu/211

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
188
ÉPICÈNE.

aussi bien pu l’écrire autrement s’il n’était convaincu qu’il a suivi la meilleure voie ; car ne servir que des tartes et des crèmes, et n’avoir pas d’autres mets plus substantiels, ou bien manquer de pain et de sel, serait une faute grossière en cuisine.

Le poëte vous prie donc de vous asseoir avec une meilleure opinion de lui, et lorsque tous ses plats seront servis, bien que parmi eux il ne s’en trouve pas qui soit venu de très-loin, ils n’en ont pas moins coûté beaucoup et plairont ceux-ci aux ladies, d’autres aux lords, aux chevaliers, aux écuyers ; d’autres aux bourgeoises de la cité et aux femmes de chambre ; d’autres aux valets et aux femmes de White-Friars.

Et ce ne sera pas seulement tout le temps que vous serez assis dans cette enceinte que le repas devra durer ; vous en mangerez les restes, pendant une semaine, dans les tables d’hôte.

Telle est la vérité, si notre poëte qui se recommande à vous mérite d’être cru.