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VOLPONE.

MOSCA, à part à Volpone.

Voulez-vous me donner moitié ?

VOLPONE, à part.

Plutôt être pendu !

MOSCA.

Ne criez pas si fort ; je sais que vous avez une bonne voix.

LE PREMIER JUGE.

Faites avancer l’avocat. Monsieur, n’avez-vous pas affirmé tout à l’heure que Volpone était vivant ?

VOLPONE, haut.

Oui, il l’est ; cet homme me l’a dit. (À Mosca.) Tu auras la moitié.

MOSCA, haut.

Quel est cet ivrogne ? Quelqu’un le connaît-il ? Je ne l’ai jamais vu. (À part à Volpone.) Je ne puis plus maintenant vous passer cela à si bon marché.

VOLPONE.

Non !

LE PREMIER JUGE, à Voltore.

Que dites-vous ?

VOLTORE.

C’est cet huissier qui m’a dit que Volpone vivait encore.

VOLPONE.

En effet je l’ai dit, et je maintiens qu’il vit, — comme moi je vis, et j’ajoute que cette créature (Montrant Mosca.) me l’a dit. (À part.) Toutes les étoiles qui ont présidé à ma naissance me sont contraires !

MOSCA.

Très-honorables juges, si l’on tolère une pareille insolence à mon égard, je me tairai. J’espère pour-