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ACTE CINQUIÈME.
CORVINO.
C’est vrai, je l’avais oublié, (À part.) La mienne était bien un mensonge, j’en suis sûr. (Haut.) Mais votre testament, monsieur ?
CORBACCIO.
Oh ! je vais ensuite attaquer ce drôle, maintenant que son patron est mort.
(Volpone entre.)
VOLPONE, déguisé.
Signor Corvino, et vous, signor Corbaccio, je vous souhaite beaucoup de joie.
CORVINO.
De quoi ?
VOLPONE.
De la soudaine fortune qui vous est échue.
CORBACCIO.
D’où ?
VOLPONE.
Mais, de l’héritage que vous laisse le vieux Volpone, monsieur, on ne sait trop pourquoi.
CORBACCIO.
Au diable, insigne drôle !
VOLPONE.
Que vos nouvelles richesses ne vous rendent pas furieux, monsieur !
CORBACCIO.
Va-t’en, faquin !
VOLPONE.
Pourquoi, monsieur ?
CORBACCIO.
Te moques-tu de moi ?
VOLPONE.
C’est vous qui vous raillez du monde. Est-ce que vous n’avez pas échangé vos testaments ?