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VOLPONE.

MOSCA, à part.

Si j’en ai les bénéfices, je m’en contenterai.

VOLPONE.

Je vais chercher des nouvelles, d’abord, à la cour.

(il sort.)
MOSCA.

Faites. Mon renard est hors de son trou, et ayant qu’il n’y rentre je veux le faire languir un peu, dans son poil d’emprunt, jusqu’à ce qu’il entre en composition avec moi. Androgyno ! Castrone ! Nano !

(Androgyno, Castrons et Nano entrent.)

Allez vous amuser dehors, allez vous distraire.

(Ils sortent.)

Maintenant j’ai les clefs, j’entre en possession. Puisqu’il veut absolument être mort avant son temps, je veux l’enterrer ou en tirer bénéfice ; je suis son héritier, je veux me maintenir tel jusqu’à ce qu’il me propose au moins de partager. Le filouter de la totalité ne serait qu’une fourberie bien placée, personne au monde n’y verrait un péché. Il faut qu’il paye le plaisir qu’il se donne. C’est ce qu’on appelle un piège à renard.

(Il sort.)


Scène IV.


Une rue.
CORBACCIO et CORVINO.

CORBACCIO.

On dit que le tribunal se rassemble.

CORVINO.

Nous devons confirmer nos fausses dépositions pour notre réputation à tous deux.

CORBACCIO.

Quoi ! la mienne n’était pas un conte ; mon fils m’aurait tué.