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ACTE CINQUIÈME.

des voyages, et donnerions comme vraie toute son histoire. Eh bien, messieurs, dans un moment et quand vous penserez que nous devrons être chaudement engagés dans la conversation, vous entrerez.

LE PREMIER MARCHAND.

Fiez vous à nous. (Ils sortent. Une femme de chambre entre.)

PÉRÉGRINE.

Dieu vous garde, belle dame ! Sir Pol y est-il ?

LA FEMME DE CHAMBRE.

Je ne sais pas, monsieur.

PÉRÉGRINE.

Dites-lui, s’il vous plaît, qu’un marchand désire l’entretenir d’une affaira, très-sérieuse.

LA FEMME DE CHAMBRE.

Je vais voir, monsieur. (Elle sort.)

PÉRÉGRINE.

Faites-moi ce plaisir. Il paraît qu’ici tous les serviteurs sont du sexe féminin.

LA FEMME DE CHAMBRE, rentrant.

Il dit, monsieur, qu’il a des affaires d’État importantes qui le réclament tout entier, et qu’à un autre moment vous pourrez le voir.

PÉRÉGRINE.

Je vous prie de lui répéter que si les affaires dont il parle réclament sa présence, celles dont je lui apporte des nouvelles l’exigent. (La femme de chambre sort.) Que peuvent être ces graves affaires d’État ? Ce sera le moyen de faire des saucissons de Bologne, à Venise, en économisant quelques-uns des ingrédients.

LA FEMME DE CHAMBRE, rentrant.

Monsieur, il dit qu’à votre expression nouvelles, il