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VOLPONE.

maître ? Oui, c’est vous, monsieur. N’est-ce pas vous qui, aujourd’hui, en plein tribunal, avez déshérité votre fils, et qui vous êtes parjuré vous-même ? Allez chez vous, mourez et pourrissez. Si vous croassez un seul mot, on dira tout. Sortez ! appelez vos porteurs ! (Corbacoio sort.) Allez, allez, pourrissez !

VOLPONE, à part.

Excellent drôle !

VOLTORE.

Maintenant, mon fidèle Mosca, je trouve ton dévouement…

MOSCA.

Monsieur !

VOLTORE.

Sincère.

MOSCA, écrivant.

« Une table de porphyre. » — Je m’étonne que vous soyez si importun.

VOLTORE.

Allons, laisse ton masque, les autres sont partis.

MOSCA.

Et vous, qui êtes-vous ? Ah ! vous me remerciez, révérend avocat ! Qui est-ce qui vous a envoyé chercher ? De bonne foi, je suis fâché pour vous que le sort ait ainsi détruit en ma faveur le prix de vos travaux très-méritoires, je dois le dire ; et je proteste, monsieur, que cela m’a été imposé, et que je souhaiterais presque qu’il n’en eût pas été ainsi ; mais la volonté des morts doit être obéie. Ce qui me console, c’est que vous êtes bien assez riche. Vous avez, grâce à votre éducation, un don qui ne vous laissera jamais dans le besoin, tant qu’il y aura des hommes et de la méchan-