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VOLPONE.

vous voyez que je suis absorbé. — « Faite d’un onyx. »

LADY WOULD-BE.

Comment ?

MOSCA.

Demain ou après-demain, j’aurai le loisir de m’entretenir avec vous.

CORVINO.

Est-ce là l’issue de mes longues espérances ?

LADY WOULD-BE.

Monsieur, il me faut une réponse plus polie.

MOSCA.

Madame, la voici. Je vous prie poliment de quitter ma maison. Ah ! ne soulevez pas de tempête avec vos regards ; écoutez : rappelez-vous ce que votre seigneurie m’a offert pour vous assurer cet héritage. Allez et pensez-y ; rappelez-vous qu’en me disant comment vos grandes dames entretiennent leur luxe, vous vous demandiez pourquoi vous n’en feriez pas autant. Il suffit. Allez chez vous, et traitez bien votre pauvre chevalier, sir Pol, dans la crainte que je ne lui explique certaines énigmes ; allez et consolez-vous.

(Lady Would-be sort.)
VOLPONE.

Oh ! mon bon diable !

CORVINO.

Mosca, un mot ?

MOSCA.

Seigneur Dieu ! ne prendrez-vous pas congé, monsieur Corvino ? Il me semble que, de tous ici, vous auriez dû être le premier à partir. Pourquoi rester ici ? quelle est votre pensée ? votre espoir ? Écoutez-moi : ne savez-vous pas que je vous tiens pour un âne.