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ACTE CINQUIÈME.

VOLPONE.

Je le pense aussi ; pourtant je n’ai entendu que la fin de sa harangue.

MOSCA.

Et le commencement, monsieur ! Si vous l’aviez entendu entamer certains sujets, ensuite les aggraver ; et quel luxe de métaphores ! Je m’attendais à ce qu’il voulût changer de chemise, — tout cela par affection pure et sans espoir de gain.

VOLPONE.

Il avait raison. Je ne saurais, quant à présent, m’acquitter envers lui comme je le voudrais ; mais pour toi, à ta prière, je veux commencer, à l’instant même et sur l’heure, à leur donner la torture à tous.

MOSCA.

Mon bon monsieur ?

VOLPONE.

Appelle le nain et l’eunuque.

MOSCA.

Castrone ! Nano !

(Entrent Nano et Castrone.)
NANO.

Nous voici.

VOLPONE.

Quel intermède allons-nous jouer ?

MOSCA.

Celui qui vous plaira, monsieur.

VOLPONE.

Allez, parcourez les rues, tous les deux, et dites que je suis mort ; dites-le positivement et avec gravité, entendez-vous ? Imputez ma mort au chagrin de cette dernière calomnie.