Je vous en prie, laissez-moi lire, monsieur ; qu’avons-nous là ? (Il lit.) Notandum : « Un rat a rongé le cuir de mes éperons ; cependant, j’en mis des neufs, et je suis sorti. Je jetai trois fèves sur le seuil[1]. Item, j’ai acheté deux cure-dents, dont je brisai l’un immédiatement, dans une conversation avec un marchand hollandais sur une raison d’État. En le quittant j’allai payer un mocinigo pour raccommoder mes bas de soie ; sur mon chemin, je marchandai des sardines ; et j’ai uriné contre l’église Saint-Marc. » En vérité, ce sont des notes politiques !
Je n’oublie pas la moindre action de ma vie et je la note.
Croyez-moi, monsieur, c’est fort sage.
Eh bien ! monsieur, continuez à lire.
Où trouverons-nous ce chevalier libertin[2] ? Sans doute il est entré dans une maison.
Alors il est pris.
Il joue un jeu double avec moi. Arrêtons-nous ici,