pour un citoyen de Venise, tant je connaissais bien les usages.
Et rien de plus.
J’avais lu Contarene[1] ; j’avais pris une maison, et traité avec des Juifs pour son ameublement. — Ah ! si je pouvais trouver un homme, un seul, d’après mon cœur, auquel j’oserais confier… je voudrais…
Quoi ? quoi donc, monsieur ?
Le rendre riche, faire sa fortune. Il n’aurait plus à y penser ; j’y penserais pour lui.
Mais comment ?
Avec certain projet que je ne puis découvrir.
Si j’avais quelqu’un avec qui parier, je gagerais qu’il va me le dire à l’instant.
Ce serait, et je ne me soucie pas beaucoup qu’on le sache, de fournir pendant trois ans, à certain prix, aux États vénitiens, des harengs saurs venant de Rotterdam, où j’ai un correspondant. Voici une lettre qu’il m’a envoyée à ce sujet : il n’écrit pas son nom, mais c’est sa marque.
C’est un marchand de chandelles ?
- ↑ Gasp. Contarini, auteur d’un traité : della Republica e magistrati di Venetia.