ACTE IV.
Scène PREMIERE.
Je vous ai dit, monsieur, que c’était un complot ; vous voyez ce que c’est que l’esprit d’observation. — Tous m’avez demandé quelques leçons. Je vais vous dire, monsieur, puisque nous nous trouvons à cette latitude de Venise, quelques particularités que j’ai enregistrées seulement pour ce méridien, et qui doivent être connues du voyageur inexpérimenté ; et les voici. Je ne toucherai pas, monsieur, à votre langage, ni à vos habits, car ils sont de vieille date.
J’en ai de meilleurs.
Pardon. Je ne parlais que par façon d’argument.
Oh ! continuez, cher monsieur ; je ne médirai plus de votre esprit.
D’abord, pour votre tenue, elle doit être grave et sérieuse, très-réservée et fermée à clef. Vous ne devez dévoiler un secret en aucun cas, pas même à votre père ; ne lui dites pas même une fable, à moins de précautions. Faites un choix sûr de votre compagnie et des