Page:Jonson-Volpone Epicene l alchimiste-1863.djvu/126

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
103
ACTE TROISIÈME.

mon patron a voulu la violer ; vous voyez quelle invraisemblance ! Ensuite il sort, et part de là pour accuser son père, déshonorer mon maître et vous ruiner.

VOLTORE.

Où est son mari ? Il faut l’envoyer chercher de suite.

MOSCA.

J’y vais, monsieur.

VOLTORE.

Amène-le au tribunal.

MOSCA.

Je le ferai.

VOLTORE.

Il faut arrêter cela.

MOSCA.

Vous agissez noblement, monsieur. Hélas ! tout avait été disposé pour votre bien, et il ne manquait pas d’habileté dans notre plan ; mais la fortune peut, quand il lui plaît, renverser les projets les plus savamment combinés.

CORBACCIO, qui a écouté sans pouvoir entendre.

Que dites-vous donc là ?

VOLTORE.

Vous plaît-il, monsieur, de sortir avec nous ? (Corbaccio et Voltore sortent ensemble.)

MOSCA.

Patron, rentrez, et priez pour notre succès.

VOLPONE, se levant.

La nécessité fait le dévot. Que le ciel bénisse nos desseins !

(Ils sortent.)