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ACTE TROISIÈME.

bien celle-ci ? Pourquoi ceci est-il plus haut que tout le reste ? Vous n’avez pas frotté vos yeux, ou bien vous ne les avez même pas dans la tête ! Où est votre compagne ? Allez la chercher. (La première femme sort.)

NANO.

Que saint Marc nous délivre ! bientôt elle battra ses femmes parce que son nez est rouge.

(Les deux femmes de chambre entrent.)
LADY WOULD-BE.

Je vous en prie, regardez cette coiffure ; en vérité ! tout cela est-il bien en ordre, ou non ?

PREMIÈRE FEMME.

Il y a un cheveu qui passe, c’est vrai.

LADY WOULD-BE.

Ah ! un cheveu qui passe ; et où étaient donc vos chers yeux ? Vous qui avez des prunelles d’oiseau, comment ce cheveu dépasse-t-il les autres ? Et vous, c’est aussi votre faute ; approchez et réparez cela. En vérité, je m’étonne que vous n’ayez pas honte, moi qui vous ai si souvent prêchées, qui vous ai expliqué les principes, développé leurs conséquences, qui vous ai enseigné les règles de la bienséance et de la grâce, qui vous ai appelées en consultation sur tant de toilettes.

NANO, à part.

Avec plus de soin que vous n’en avez de votre réputation et de votre honneur.

LADY WOULD-BE.

Moi qui vous ai si souvent dit que la connaissance de ces mystères de la toilette serait pour vous une dot précieuse qui vous vaudrait de nobles époux à votre retour à Londres… Et vous vous négligez à ce point ! Ne voyez-vous pas en outre comme ces Italiens sont