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ACTE V


Scène PREMIERE

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Ferneze, Bellamira, Pilia, Barabas, Ithamore des chevaliers, Bosco et des officiers[1].
Ferneze

Maintenant, confiants en vos armes, veillez à ce que Malte soit bien fortifiée et montrez-vous résolus. Calymath, qui nous surveille depuis longtemps, prendra la ville ou mourra sous ses murs.

Premier chevalier

Il mourra, car jamais nous ne nous rendrons.

(Entrent Bellamira et Pilia).
Bellamira

Conduisez-nous auprès du gouverneur.

Ferneze

Éloignez cette femme ! C’est une courtisane.

Bellamira

Qui que je sois, veuillez m’écouter. Je viens t’apprendre par qui ton fils a été tué. Mathias ne fut pas coupable, mais le Juif.

Pilia

Lequel, outre la mort de ces gentilshommes, a empoisonne sa fille et les nonnes, étranglé un Frère, sans compter d’autres méfaits.

Ferneze

Possédez-vous la preuve de ce que vous avancez ?

Bellamira

Une preuve indiscutable. Son serviteur est dans ma maison. Il lui a servi de complice. Il avouera tout.

Ferneze

Qu’on aille le chercher sur-le-champ.

(Sortent les officiers)

Je me suis toujours méfié de ce Juif !

(Entrent les officiers, Barabas et Ithamore)
  1. La scène est dans la maison du Conseil.