Viens, mon cher amour, rentrons et dormons ensemble.
Passons dix raille nuits en une seule, dormons sept ans avant de nous réveiller !
Viens. Faisons d’abord l’amour, festoyons, nous dormirons après.
Scène IV
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« cher Barabas, envoie-moi cinq cents couronnes ». Barabas tout court. L’insolent ! D’habitude, il ne se permettait pas de m’appeler Barabas. (Lisant). « Autrement, je dis tout ». Voilà le plus grave. Il m’a envoyé un drôle couvert de poils, à l’œil menaçant, qui ne peut pas parler sans tirer son affreuse barbe et lui faire faire deux ou trois fois le tour de son oreille, dont la figure a servi de pierre à repasser à des spadassins, dont les mains couturées manquent de plusieurs doigts ; un drôle qui parle en grognant comme un porc, respire l’escroquerie, de ces coquins qui servent d’époux à une centaine de prostituées. Et c’est par un pareil intermédiaire que j’enverrais cinq cents couronnes ? J’aime à croire qu’il ne reviendra pas. Ou sinon ! Le voici !
Il me faut plus d’or.
Manque-t-il quelque chose à ton compte ?
Non, mais trois cents couronnes ne peuvent le satisfaire.
Ah bah
Donc, je viens en réclamer cinq cents de plus.
- ↑ La scène se passe probablement dans une rue.