Quoique la modestie d’une femme devrait me retenir, je ne dissimulerai pas plus longtemps. Sois le bienvenu, mon cher amour !
Maintenant, me voilà hors du bon chemin.
Où allez-vous, de si bonne heure ?
Dérober quelque argent à mon maître pour me faire beau. (Haut). Excusez-moi. Je dois assister au déchargement d’un navire.
Tu serais assez cruel pour m’abandonner ainsi ?
Vous ne sauriez vous imaginer à quel point elle vous aime.
Il m’importe peu de le savoir. Bellamira, je voudrais posséder la fortune de mon maître pour la mettre à vos pieds.
Cela ne tient qu’à vous.
Si elle se trouvait à portée de la main, mais il la cache et l’enfouit, comme les perdrix leurs œufs.
Impossible de la dénicher ?
Absolument impossible.
En ce cas, que faire de ce drôle ?
Écartez-vous. (À Ithamore). Vous connaissez quelques uns des secrets du Juif, secrets qui, si on les révélait, pourraient l’inquiéter ?
Oui, et de telle nature… ! Attendez ! Je vais lui écrire de m’envoyer la moitié de ce qu’il possède, et il sera heureux de s’en tirer à si bon compte.
Ne réclamez pas moins d’une centaine de couronnes.
Mille couronnes. (Ecrivant). « Maître Barabas…
Ne vous montrez pas si humble, menacez-le plutôt.