Quel est cet homme ? Mon fils Mathias, mort !
O Lodowick ! si tu as péri de la main d’un Turc, le malheureux Ferneze vengera la mort !
Ton fils a tué le mien, je le vengerai !
Regarde, Katherine, ton fils lui a fait ces blessures !
Ne m’accablez pas, je suis déjà assez malheureuse !
Ah que mes soupirs métouffent, que mes larmes deviennent des larmes de sang, mais qu’il vive !
Qui a provoqué cette inimitié ?
Je ne sais pas, et j’en souffre d’autant plus.
Mon fils aimait-le vôtre.
Lodowick aimait ton fils.
Donne-moi cette épée qui a tué mon fils, je veux la tourner contre moi-même.
Arrête ! Cette épée appartenait à mon fils, c’est à Ferneze qu’elle est plutôt destinée !
Non ! Cherchons d’abord à connaître la cause de leurs morts afin que nous puissions les venger.
Qu’on enlève leurs corps, nous les ensevelirons dans un monument de pierre ! Sur l’autel j’offrirai chaque jour un sacrifice de soupirs et de larmes ; mes prières toucheront le ciel impartial ; il nous révélera les raisons ayant pu les obliger à rompre l’amitié qui les unissait. Viens, Katherine, nos peines sont les mêmes, il ne nous reste plus qu’à les partager.